Category: Passion
Soleil
Soleil, soleil
Bleu ciel
Essaim d’abeilles
Tartine au miel
Cloches du midi
Oiseau de Paradis
Orange sari
Cocotiers aux Fidji
Tahiti appelle
Fleurs et sel
Seau et pelle
Bikini et Marcel
Toi et moi
C’est Bora Bora
C’est Paris au soleil
Mon Soleil
Une rose qui pique
Ne m’oubliez pas Ulysse, je resterai votre Pénélope. Ne m’oubliez pas Roméo, je resterai votre Juliette. Ne m’oubliez pas Kaiss, je resterai votre Leila. Ne m’oublie pas Marius, je resterai ta Cosette. Ne m’oublie pas Henry, je resterai ta Lucy. Ne m’oubliez pas Candide, je resterai votre Cunégonde. Ne m’oubliez pas Shahryar, je resterai votre Shehrazade. Ne m’oubliez pas Albert, je resterai votre Aurore. Ne m’oubliez pas Werther, je resterai votre Charlotte. Ne m’oubliez pas Duc de Nemours, je resterai votre Dame de Clèves. Ne m’oublie pas Bosie, je resterai ton Oscar. Ne m’oublie pas Rinri, je resterai ton Amélie. Ne m’oubliez pas Bajirao, je resterai votre Mastani. Ne m’oublie pas Julien, je resterai ta Sophie. Ne m’oublie pas Rodolphe, je resterai ton Emma. Ne m’oubliez pas cher Amant, je resterai votre Duras. Ne m’oublie pas Félix, je resterai ta Fantine. Ne m’oublie pas Georges, je resterai ta Clotilde. Ne m’oublie pas Abellatif, je resterai ta Jocelyne. Ne m’oublie pas Duke, je resterai ton Allie. Ne m’oublie pas Tristan, je resterai ton Iseult. Ne m’oublie pas Antar, je resterai ta Abla. Ne m’oublie pas Peggy, je resterai ta Françoise. Ne m’oubliez pas Fitzwilliam, je resterai votre Elisabeth. Ne m’oublie pas Louis, je resterai ton Elsa. Ne m’oubliez pas, parce qu’avec tous ces personnages, je m’y perds et j’y perds mes souvenirs, de vous et de nous. Gardez-moi une place dans votre cœur et faites de moi, votre rose, Petit Prince. Une Rose hautaine et qui pique, mais uniquement pour que vous vous souveniez, le jour où j’oublierai.
Rupture citadine
Avec la certitude
De toujours aimer
Lui ou un autre
Que tourne la montre
Ou filent les altitudes
Elle finit par le quitter
Un au revoir définitif
À cet arrêt de métro
Théâtre d’un combat épique
Digne d’une savane d’Afrique
Contre leur amour éruptif
Rugirent les égos
Elle tourna les talons
Animal blessé
Il la vit partir
Sans la retenir
Point de cendrillon
Conte mal achevé
Déserteur
Ricochets
Saisons
Il y a des hivers chauds
Des étés tristes
Des printemps qui sont des automnes
Et des feuilles qui tombent sur le chemin des amoureux
Mâle
Ta barbe qui pique mes lèvres
Ton étreinte qui brise mes os
Ton amour qui serre mon cœur
Et j’ai le mâle de toi
Bleu
J’ai le blues
J’ai le blues de lui
Du bleu de ses yeux
Qui nargue le bleu des cieux
Et mon cœur sans blouse
À nu sous la pluie
Dollar Baby
A quinze ans, elle fugua. Avec l’argent volé à son père, elle prit un ticket de bus pour Los Angeles. A quinze ans et trois mois, elle se retrouva à la rue, seule. Elle s’installait le soir sur la plage pour écouter le bruit des vagues qui se cassaient sur le rivage. Jamais elle ne regrettait les terres arides du Texas. A quinze ans et cinq mois, alors qu’elle servait un Cola, il la regarda. C’était la première fois qu’un homme, autre que son daddy, la dévisageait de la sorte. A quinze ans et six mois, elle faisait les courses, la lessive et la cuisine en attendant le retour de son bel et tendre. A quinze ans et huit mois, elle le quitta. A seize ans, sa bouche pulpeuse et son brushing extravaguant lui rapportèrent le jackpot. Elle faisait la une de Playboy. On l’appelait Dollar Baby.
Princesse
Amour
Madame
Madame se réveilla
Mariée, deux enfants
Un chat birman
Et un acacia
Elle se lava le visage
Se regarda dans le miroir
Vit une femme sans rage
Résignée à ne plus croire
L’amour, un mythe d’une autre ère
La liberté, une chimère
Monsieur quitta la couche
La frôla de son bras
Peu sûr de ses pas
Et rejoignit la douche
Elle suivait du regard
Ses mouvements hagards
Avant de fixer
Ses fesses momifiées
Désir, désir, où es-tu ?
M’entends-tu ?
Arsenic, strychnine, huile de ricin ?
Dans son café du matin,
À midi dans le gratin,
Ou au goûter, dans son pralin ?
Que choisir
Pour en finir
Les cris des enfants la rappelèrent
À son train-train mortifère
Aujourd’hui, ce sera école, devoirs et bain
Pour le reste, elle verra demain